Les Français n’ont jamais cessé d’aimer les pâtes. Présentes dans 95 % des foyers, elles restent le symbole du plat simple, pratique et économique. Mais à l’heure où les consommateurs cherchent à concilier plaisir, santé et qualité, les industriels font évoluer leur offre : les pâtes deviennent premium.
Des pâtes, des pâtes…
Longtemps cantonnées à leur image de produit du quotidien bon marché, les pâtes s’inscrivent désormais dans une dynamique de montée en gamme. +4 % en volume, +7 % en valeur pour les références premium sur un marché pourtant stable.
« Après une période d’inflation marquée, les Français veulent à nouveau se faire plaisir, sans culpabilité ni explosion du budget. Les pâtes premium incarnent cette montée en gamme accessible, qui valorise le repas tout en restant pratique »,analyse Gaëlle Le Floch, directrice Insights chez Worldpanel by Numerator.
Ce virage vers le haut de gamme répond à une évolution claire des attentes des consommateurs : meilleure qualité des ingrédients, goût affirmé, naturalité, et conscience écologique. On est loin du simple kilo de pâtes premier prix.Les nouvelles gammes misent sur :
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Des ingrédients plus nobles : blé dur riche en protéines, farines anciennes, œufs frais, produits bio
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Une expérience gustative plus riche : texture plus ferme, tenue à la cuisson, sauces qui s’accrochent mieux
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Un engagement responsable : recettes sans additifs, emballages recyclables, traçabilité renforcée
Et dans les assiettes ? Les usages évoluent aussi. Les pâtes deviennent la base de recettes plus élaborées, twistées avec des légumes, des épices ou des influences exotiques. Le flexitarisme et la cuisine créative gagnent du terrain.
Barilla, Panzani et les autres : la course au premium
Face à cette mutation, les grandes marques s’adaptent. Barilla a lancé sa gamme Al Bronzo, Panzani muscle aussi son positionnement, alors même que des marques italiennes ultra-premium comme Rummo, Garofalo, Pasta della Mamma ou Pasta di Aldo occupent déjà le terrain. Même les marques dites "standards" s’inspirent de ces références pour capter une nouvelle clientèle.
« On observe un vrai mouvement de fond. Le haut de gamme n’est plus réservé aux amateurs éclairés. Il devient un réflexe grand public dans les rayons. Même si ces produits coûtent parfois deux à quatre fois plus cher que des pâtes classiques, ils restent abordables à l’échelle d’un repas », souligne Gaëlle Le Floch.
Méthodologie : Ces données sont issues d’un échantillon de 20 000 foyers panélistes de Worldpanel. Elles sont calculées sur un univers « Généralistes » (Hypers + Supers + EDMP + Proximité + Internet) et représentent les dépenses des ménages ordinaires en PGC + FRAIS LS pour la consommation au domicile.